Exposition Design(s) : Mobilité & Territoire – Interview de Constance Thiessoz, Designer
Le projet que vous pouvez découvrir aujourd’hui à l’exposition Design(s) : Mobilité & Territoire est celui que j’ai réalisé dans le cadre de mon bachelor en design industriel à l’ECAL. C’est à travers ce projet que j’ai commencé à m’intéresser à la mobilité et au territoire. Par la suite, j’ai choisi de poursuivre un master en espaces et communication à l’HEAD, afin d’approfondir ma réflexion sur des solutions fonctionnelles tout en explorant des aspects plus conceptuels. Ce domaine m’intéresse particulièrement car la vie est en constante évolution, et j’aime remettre en question les codes pour voir les choses sous un autre angle.
Parlez-nous du projet exposé à HiFlow ?
MBK est un bookshop mobile conçu pour créer un espace où les gens peuvent se retrouver et apprécier un moment autour de la lecture. Ce projet cherche à proposer plus qu’une simple vente de livres : c’est un lieu de partage et de contemplation. Sa structure compacte, sur roulettes, le rend facilement transportable et adaptable à différents contextes, comme des salons du livre ou des expositions. L’intégration d’un présentoir, d’une assise déployable et de tiroirs de rangement permet de donner une autre dimension à la lecture, en offrant un espace pour prendre le temps.
Quels défis avez-vous rencontrés lors de la conception ou de la réalisation de votre pièce ?
Le principal défi était de concevoir un objet qui ait du sens, qui invite les gens à prendre le temps et à se connecter à travers les livres. Intégrer une assise à la structure n’était pas seulement un choix technique, mais aussi une manière de créer un objet qui propose une expérience différente, en rendant la lecture plus accessible et immersive dans un cadre mobile.
Selon vous, comment le design peut-il rendre notre quotidien plus vivable ? Quel rôle les designers peuvent-ils jouer ?
Le design, pour moi, c’est d’abord une manière d’imaginer la vie autrement et de proposer des alternatives inattendues. C’est un appel à repousser les limites que l’on se fixe, à chambouler les idées préconçues et à transformer notre quotidien pour le rendre plus inspirant et surprenant. Les designers ont ce pouvoir unique de créer des solutions qui ne se contentent pas de satisfaire des besoins, mais qui ouvrent de nouvelles perspectives et modifient notre façon de voir et d’interagir avec le monde.
Comment déployer votre idée à l’échelle du territoire ? Quels moyens ou ressources mobiliser ?
Pour déployer le projet à une plus grande échelle, il serait essentiel de collaborer avec des partenaires tels que des bibliothèques, des institutions culturelles et des organisateurs d’événements. Cela permettrait d’étendre la portée du projet et de le rendre accessible dans des contextes variés. Des ressources comme des financements publics, des subventions, ou des partenariats avec des entreprises et des collectivités locales seraient également nécessaires pour soutenir la production et la distribution du projet à grande échelle.
Quels sont vos projets futurs ou vos créations en cours ?
Aujourd’hui, je travaille chez IKEA, où je découvre des projets d’envergure dans le design industriel. En parallèle, je reste attachée à ma vision personnelle et à l’idée de développer des objets axés sur l’humain, enrichis par mon expérience et ma formation en design.
Votre vision du territoire en 2050 ?
Je vois un territoire centré sur les interactions humaines, où les espaces favorisent les rencontres et la collaboration. Les lieux et les objets de demain doivent avant tout être conçus pour rapprocher les gens, leur permettre de partager et de créer des liens, en changeant les codes et en voyant les choses autrement.