Obsology

De nos jours, chaque instant de la vie est enregistré et génère une quantité massive de données. Paradoxalement, la survie de ces données – et des connaissances qu’elles contiennent – est devenue incertaine : les appareils électroniques grand public que nous utilisons quotidiennement sont fabriqués à par3r de métaux rares et épuisables, tandis que les serveurs conçus pour stocker les données consomment trop d’énergie pour être refroidis et deviennent rapidement obsolètes.

Nos réflexions sur des questions telles que la numérisation et la crise climatique vont-elles durer ? Quelles traces resteront pour que les générations futures se souviennent des nôtres ? Et sous quelle forme ?

Dans ce contexte, Obsology utilise l’ironie et l’absurdité pour dépeindre différents scénarios empruntant leur esthétique à notre ère du web. Dans des paysages où l’humain semble avoir disparu, des objets ou des symboles, issus de notre imagerie numérique, sont mis en scène ou parfois physiquement ancrés dans des matériaux durables et « archéologiques » tels que le verre, le textile, la pierre, le coquillage, la glace, le métal ou le magma.

Cette série interroge aussi de manière sous-jacente la pérennité de l’art numérique lui-même.

Fragmentin est un collectif d’artistes basé à Lausanne, Suisse, fondé en 2014 et composé de trois anciens élèves de l’ECAL (Lausanne University of Art and Design) : Laura Nieder (1991, Lausanne), David Colombini (1989, Lausanne) et Marc Dubois ( 1985, Bâle).

À la croisée de l’art et de l’ingénierie, le travail de Fragmentin interroge l’impact du numérique sur la vie quotidienne en interrogeant la disposition de ces technologies vers le contrôle et l’opacité. Les œuvres de Fragmentin sont souvent conçues comme des espaces de discussion sur des thèmes et des enjeux contemporains cruciaux tels que le changement climatique.